Les douze derniers mois aux manettes d'Invisible Bordeaux ont été particulièrement riches, avec de grands moments dont quelques soiré...
Adieu 2016 : les cinq articles les plus lus de l'année
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Château Descas : le chai devenu boîte de nuit, désormais coquille vide
Chaque jour, des milliers de véhicules passent quai de Paludate devant le Château Descas, un édifice qui est simultanément parmi les plus spectaculaires et les plus mystérieux du centre-ville de Bordeaux. Une visite s'imposait !
La partie centrale, aujourd'hui vide de toute activité, est principalement connue comme le siège historique des négociants en vin Descas ; c'est le fondateur de cette grande maison, Jean Descas (1834-1895), à l'origine un tonnelier de l'Entre-Deux-Mers devenu riche négociant (ainsi que maire de sa ville d'origine, Camiran), qui y installa sa société en 1881, après une vingtaine d'années de belles réussites. La localisation, près de la gare Saint-Jean, était particulièrement stratégique et permit à Descas d'avoir un avantage concurrentiel sur ses homologues traditionnellement installés davantage au nord dans le quartier des Chartrons. De plus, alors que ces derniers se focalisaient sur l'exportation des grands crus, Descas privilégiait la distribution de petits vins en France, une raison de plus pour s'installer dans ce quartier près du réseau ferroviaire.
La propriété rachetée aux enchères par Jean Descas fut, depuis 1661, le site du premier grand centre hospitalier de la ville, Hôpital de la Manufacture, ancêtre du CHU (Centre Hospitalier Universitaire). Pendant de nombreuses années, cet établissement servit également de refuge pour enfants abandonnés. Autour de la Révolution de 1789, près de 900 enfants y étaient hébergés.
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Le lieu tel qu'il était : l'Hôpital de la Manufacture dans une lithographie de Légé d'après Sewrin (vers 1830), visuel emprunté au site http://bordeauxmaritime.free.fr, fruit des travaux du regretté Hervé Guichoux. |
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Il y a tant de détails à observer, depuis la tour d'observation aux initiales de Jean Descas ou encore le visage d'un homme qui se noie paisiblement dans des grappes de raisins. |
L'entreprise et son chai fleurirent pendant près d'un siècle, avant la reprise de la société par la famille Merlaut en 1979. La société Descas déménagea alors vers un entrepôt plus moderne sur la rive droite non loin du quai de Brazza. Ce lieu est encore aujourd'hui le siège social du groupe Descas, dont l'activité comprend désormais non seulement la production et la distribution de vins mais aussi la location de locaux professionnels.
Mercure et Vigne. |
Le château devint ensuite une discothèque dénommée le Rikiki Palace, et reçut de nombreux DJ vedettes dont Bob Sinclair. Le dernier chapitre en date est celui du Mystic, un restaurant-club décrit par certains comme un « lieu hanté » où l'accueil était assuré par des nains et un masque géant présentait les artistes. Le Mystic ferma ses portes en 2007.
Depuis cette époque, une bataille judiciaire oppose Descas et la ville de Bordeaux autour de travaux non-autorisés effectués dans l'immeuble (dont la destruction du troisième étage et l'ajout de structures de soutènement métalliques), constatés lors de l'état des lieux en fin de bail en 2003. Descas réclame 6 millions d'euros pour la remise en état du lieu, qui est pourtant resté ouvert pendant l'époque Rikiki Palace et Mystic.
En attendant l'issue judiciaire, le lieu est aujourd'hui une coquille vide, bien qu'entourée par deux ailes occupées par diverses sociétés, associations et même un bar, le Point Rouge, sans oublier la belle résidence pour personnes âgées construite derrière l'édifice principal. On peut voir sur GoogleEarth que ces bâtiments encadrent un magnifique square aussi verdoyant que symétrique.
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La vue depuis GoogleEarth. Lors de mon prochain tour dans le quartier, je tenterai de passer par derrière et la rue... Jean Descas! |
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Cette vue aérienne qui date de la période entre 1950 et 1965, à découvrir sur le formidable site http://remonterletemps.ign.fr, montre clairement la localisation de l'entrepôt derrière le château. |
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Trompe-l’œil au rez-de-chaussée : non, ceci n'est pas une fenêtre. Et ceci n'est plus un restaurant club. |
La vue par la fenêtre (pas bien, pas bien...) vers les travaux en cours entre les colonnes de marbre. |
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Cette structure remarquable est visible depuis une bonne partie des quais dans le centre-ville de Bordeaux. Il s'agit du pylône de ...
Le pylône de Bouliac : le trait vertical sur l'horizon bordelais
Tout d'abord, notons que la hauteur du pylône, également connu sous les noms d'antenne TDF (pour TéléDiffusion de France) ou pylône TDF, ne fait pas l'unanimité. Selon de nombreuses sources il mesurerait 252 mètres, chiffre arrondi à 250m par d'autres. Enfin, pour certains le pylône ne mesurerait que 232 mètres. Quoiqu'il en soit, si vous visualisez la Tour Eiffel, le sommet de notre antenne de Bouliac se situerait par comparaison quelque part au-dessus du point médian entre les deuxième et troisième étages.
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Si le pylône de Bouliac se trouvait dans le centre de Paris, cela ressemblerait un peu à ceci. (Source photo Tour Eiffel : Wikipedia.) |
Érigée à l'origine en 1957, l'antenne fut rapidement considérée comme l'un des sept principaux émetteurs TDF, aux côtés d'illustres homologues comme la Tour Eiffel (justement) et le Pic du Midi, dans les Pyrénées. Hormis une courte période de travaux en 1988 où le pylône fut remplacé, l'antenne est ainsi une silhouette incontournable de l'horizon bordelais depuis près de 60 ans. Environ 1 million de personnes bénéficient de ses signaux au quotidien, de manière directe ou par le biais d'une des six antennes relais situées à travers la Gironde (Arcachon, Bordeaux Caudéran, Langoiran-Portets, Latresne, Lesparre et Soulac).
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Gros plans sur différentes parties du pylône dont les deux extrémités. |
Bref, la prochaine fois que vous vous baladez le long de la Garonne en admirant les quais, le Miroir d'Eau, les façades du 18e et les ponts, n'oubliez surtout pas de regarder du côté de Bouliac ou le balcon de Bordeaux, et d'observer le fameux pylône TDF !
Oui, c'est bien notre pylône que l'on aperçoit à gauche, derrière le Miroir d'Eau et le Pont de Pierre. |
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Félicitations à Charlotte Grandjean, gagnante du concours lancé sur les réseaux sociaux pour marquer les cinq ans d'Invisible Borde...
#InvBdx5, le concours 5e anniversaire : le résultat !
Charlotte, une Danoise qui habite à Marseille, a participé au concours sur Facebook. Elle remporte ainsi un séjour de deux nuits, petits déjeuners compris, au Novotel Bordeaux Lac, ainsi que deux CityPass Bordeaux Métropole valables deux jours (déplacements illimités en transports en commun, accès aux musées, visites guidées…).
Il y a quelques semaines Conchi, une lectrice du blog, a publié un lien sur sa page Facebook qui pointait vers le site de l'Institu...
Nouvelle vidéo : 'Welcome Arthur' version 2016
Il y a quelques semaines Conchi, une lectrice du blog, a publié un lien sur sa page Facebook qui pointait vers le site de l'Institut National de l'Audiovisuel et un court métrage intitulé Welcome Arthur ou un Anglais à Bordeaux.
Lors de la récente publication d’un dossier sur la salle de spectacle l’Alhambra , j’ai été frappé par les souvenirs partagés par de nomb...
Retour à l’Alhambra en compagnie de Philippe Serra
Parmi ces grands témoins était Philippe Serra (ci-contre), l’un des illustres contributeurs au livre référence « Bordeaux Rock(s) » signé Denis Fouquet. Pour Invisible Bordeaux Philippe a gentiment accepté de partager quelques impressions d’événements ayant eu lieu dans cette salle mythique, dont certaines sont extraites d’un projet de livre de souvenirs de la période 1962-1972. Voici donc quelques instantanés qui permettront de voyager dans le temps… mais toujours au même lieu : l’Alhambra.
Octobre 1963 : Gene Vincent
« J’étais venu à ce spectacle plus par curiosité que par connaissance de l’artiste. Ce fut une bonne surprise et une découverte : énergie et pied estropié, cuir noir et fragilité perceptible d’une sensibilité à fleur de peau, et un impact scénique difficile à expliquer. On n’utilisait pas encore couramment le mot de « charisme », mais c’est bien de cela dont il s’agissait. Ayant été admirateur de Line Renaud dans mon enfance de l'après-guerre, puis amateur de jazz, je ne me suis pas passionné d’emblée pour le rock. Je suis néanmoins sorti de l’Alhambra plus nettement converti au rock’n’roll, mais avec une foi encore bien fragile ! »
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Chuck Berry, relié à son Vox 30 watts. (Crédit photo : Christian Perez) |
« Un événement à ne pas rater ! Memphis Slim, Ronnie Bird, Antoine et Chuck Berry. Ce dernier m’a étonné par sa pêche et son économie de moyens, sa Gibson rouge branchée sur un simple ampli Vox de 30 watts non repris par la sono. Il faut dire que de toute façon la sono de l’Alhambra à l’époque ne devait pas être beaucoup plus puissante que le Vox de Chuck ! Les concerts de rock conservaient encore un format traditionnel du music-hall, comportant une importante première partie proposant divers artistes, avec même en ouverture de tableau des équilibristes ! Ce soir-là, pour débuter le spectacle il y eut un numéro d'antipodiste, si je m'en souviens bien… »
Novembre 1967 : Pierre Henry
« Pierre Henry, tel un DJ du prochain siècle, a installé ses magnétos, ses générateurs peut-être, ses mixeurs et ses amplis, sur un ring de boxe trônant au centre de la salle Alhambra Casino. Son attitude est simple et naturelle, tandis qu’il prépare un concert de fou. Le son sort sur dix canaux séparés, dont les groupes de haut-parleurs forment comme un cercle magique, entourant les futurs auditeurs qui seront installés sur des matelas. J’assiste, et collabore médiocrement, au dernier fignolage consistant à suspendre d’imposantes tentures, du très haut plafond jusqu’au sol, dans certains endroits des parois de ce cube, afin d’en améliorer l’acoustique. Le soir du concert, troublé par l’affluence d’un jeune public excité, c’est à peine si j’ai remarqué que le dispositif avait changé de salle. L’Alhambra théâtre, malgré sa forme oblongue, sa scène inamovible, et l’important balcon-promenade occupant les trois autres côtés, s’était certainement révélée meilleure opportunité du point de vue perfection du son, que la salle de bal où s’étaient concentrés nos efforts.
« Morceau de bravoure de l’outrageuse troupe Living Théâtre utilisant notamment un important échafaudage, qui représentait probablement l’essentiel des dix tonnes d’équipement dont parlait le leader Julian Beck dans ses interviews. L’œuvre de Mary Shelley, dans une « nouvelle version », était idéalement choisi pour offrir, en cadeau au public réceptif, l’indélébile souvenir de théâtreux hors norme. »
Novembre 1969 > Soft Machine
« L’Alhambra constituait un embryon de multiplex, avec son hall, son bar, ses foyers, et ses deux salles principales : d'un côté le casino dont l'espace, en dehors de sa modeste scène, était totalement occupé par une piste de danse, de l'autre la salle de concerts et de théâtre ; toutes deux séparées par une grande porte presque toujours fermée. Ce jour-là, elle était ouverte, permettant au public de passer librement de l'une à l'autre des deux espaces pour le « Guinch Experiment » organisé dans le cadre du festival Sigma 5. Musicalement, deux formations étaient à l'affiche, Soft Machine et le Ronnie Scott Band, l'utilisation des deux scènes permettant qu'elles se produisent simultanément. La salle de théâtre avait été débarrassée de ses sièges et son centre était encombré d'une imposante structure gonflable crée par le plasticien Jeffrey Shaw. Je n'ai pas vu grand-chose du second groupe que l'on avait placé de ce côté-là, car évidemment je n'en avais que pour les Soft Machine. Le sol y était envahi de ballons en baudruche et, en milieu de session, nous eûmes la surprise de voir apparaître un éléphant, dont la seule mission semblait être de les écraser. Cela provoqua bien sûr un beau remue-ménage ! J'aurais évidemment été moins étonné si j'avais vu ce pachyderme, emprunté à un cirque invité, promené dans les rues de Bordeaux porteur de panneaux publicitaires annonçant cette inoubliable soirée ! J'ai surtout été marqué par un intense solo de batterie de près de vingt minutes, offert par un Robert Wyatt torse nu auquel ses complices avaient laissé le champ libre.
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À gauche, le Ronnie Scott Band et l'imposante structure gonflable (archives Sigma) et, à droite, Robert Wyatt en plein solo (photo : Anne Lafosse). |
Novembre 1979 > The Stranglers
« C'était deux ans avant Golden Brown, mais on sentait que le son punk des Stranglers devenait plus harmonique. J'écoutais attentivement ce bel ensemble et je l'appréciais, mais je regardais surtout le jeu de jambes de Jean-Jacques Burnel, moins parce qu'il était le Frenchie de la bande, que parce qu'il en était le bassiste, alors que je commençais à reprendre en main le même instrument que lui. Pour les musicos bordelais, grands ou petits, venir à l’Alhambra c'était aussi, depuis longtemps, une occasion de pouvoir admirer les autres, et de leur emprunter, plus ou moins consciemment, à l'occasion quelque nouveauté dans la permanente évolution de la culture rock ! »
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Le billet du concert et sa mention "quartet". (Collection Philippe Serra) |
« J'aimais bien le côté touche-à-tout du grand guitariste Larry Coryell, alors revenu à une période acoustique, je l'avais même apprécié en chanteur dans l'album The Real Great Escape, mais sur le billet d'entrée pour ce concert, le libellé « Larry Coryell quartet » me paraissait un peu énigmatique. Finalement, pour dialoguer avec Larry il y eut un autre virtuose de la six cordes, Philip Catherine, et même, si ma mémoire ne me trompe pas, une troisième guitare, celle de l'impressionnant Paco de Lucía. Que du bonheur ! L’Alhambra, digne de la référence à Grenade suggérée par son nom, a toujours eu l'art de dégoupiller les surprises ! »
Novembre 1981 > Indoor Life, Rita Mitsouko et Bernard Szajner
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Bernard Szajner et son harpe laser. (Photographe inconnu) |
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Couverture du livret de la tournée. (Collection Philippe Serra) |
« Le plateau présenté par ce label branché, sous le titre « Some of the interesting things you'll see on a long-distance flight », comprenait Winston Tong (San Francisco) chanteur de Tuxedo Moon, The Durutti Column (Manchester), Richard Jobson (Londres), Paul Haig (Edimbourg) et Antena (Paris). Parmi tous ces musiciens, celui dont je me souviens le mieux est Durutti Column, nom de groupe derrière lequel se cachait la guitare d'un seul artiste. Cela m'évoquait l'expression « chaque Anglais est une île » entendue dans mon enfance. Ce fut, je le crois, pour ma curiosité de spectateur, le dernier concert à l’Alhambra. »
- Un grand merci à Philippe Serra pour ce fabuleux voyage dans le temps !
- Localiser sur la carte Invisible Bordeaux : L'Alhambra, rue d'Alzon, Bordeaux
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Quel est le lien entre les Jeux olympiques d'été de 1968 à Mexico et les communes girondines de Braud-et-Saint-Louis, Cestas, Lesp...
4, 3, 2, 1 ? Les piscines Tournesol de la Gironde
Quel est le lien entre les Jeux olympiques d'été de 1968 à Mexico et les communes girondines de Braud-et-Saint-Louis, Cestas, Lesparre-Médoc et Saint-Médard-en-Jalles ? Indice : cela concerne la natation. Réponse : les étonnantes piscines Tournesol !
Au départ il y avait donc la prestation décevante de l'équipe française de natation aux JO de 1968. Par conséquent, le secrétariat d'État chargé de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs lança, l'année suivante, un véritable plan d'action national. Baptisé "1000 piscines", le programme servit de cadre et de structure de soutien pour la construction de piscines à un prix abordable, avec pour objectif une plus grande accessibilité à l'apprentissage de la nage.
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Les piscines Tournesol de Braud-et-Saint-Louis (haut) et Cestas. |
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Plans d'une piscine Tournesol, source : http://www.archi-wiki.org (contributeur : Lionel Grandadam). |
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Gros plan sur le système de rail qui permet la transition entre piscine couverte et piscine extérieure. Photos prises à Cestas. |
Commençons par la piscine de Cestas, qui se porte merveilleusement bien. Elle se situe sur une grande plaine de sports près de l'autoroute A63, donc les nageurs se mélangent facilement aux footballeurs, rugbymen et joueurs de tennis. Si vous souhaitez tester l'installation, le ticket d'entrée n'est que d'1,60€. Le bassin de Braud-et-Saint-Louis est tout aussi opérationnel, mais de nombreuses discussions sont en cours pour que la piscine actuelle soit remplacée par un "centre aquatique" comprenant petits bassins, toboggans, etc.
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Saint-Médard : hier (source : l'ouvrage Saint-Médard-en-Jalles, au fil du temps) et aujourd'hui. |
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Lesparre : en haut à droite, l'ancienne piscine (source : www.pss-archi.eu) ; photo principale, les travaux de démolition en cours (source : www.sudouest.fr) ; en bas à droite, le même point de vue aujourd'hui. |
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Laure Manaudou lors des JO de 2004, prie qu'un jour elle pourra figurer dans un dossier du Bordeaux Invisible (source : lemonde.fr). |
- Localiser sur la carte Invisible Bordeaux :
- Piscine Tournesol Cestas : Chemin de Canéjan, Cestas
- Piscine Tournesol Braud-et-Saint-Louis : 51 avenue de la République, Braud-et-Saint-Louis
- Lesparre-Médoc : 3 avenue du Docteur Benaben, Lesparre-Médoc
- St Médard : 116 avenue Anatole-France, Saint-Médard-en-Jalles
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L'une des sorties les plus insolites proposées dans le cadre de l'édition 2016 des Journées du Patrimoine était la visite guidée ...
À l'intérieur de la Plate-forme industrielle du courrier (PIC) de Cestas
La couverture jaune et noire si caractéristique du livre « Bordeaux Safari » est facilement repérable dans les librairies à Bordeaux ...
Un tour dans la ville avec Bordeaux Safari pour guide
La promesse de Bordeaux Safari est qu'il s'agit du « guide dont vous êtes le héros ». Le lecteur devient en effet le personnage principal et le livre sert de cadre à un jeu de rôle interactif qui le promène de lieu en lieu à travers Bordeaux. Et c'est ainsi que j'enjambai mon vélo jaune tôt un dimanche matin, sans trop savoir où le guide allait m'amener.
Lors d’un récent séjour familial dans la ville de Québec, au Canada, j’ai pu découvrir un chapitre d’histoire bordelaise aujourd’hui visi...
Fontaine de Tourny : un petit morceau de Bordeaux à Québec
Ce n’est pas la première fois que la fontaine fait une apparition sur le blog, puisqu’elle fut évoquée lors de l’enquête sur le monument Léon Gambetta, point focal des allées de Tourny pendant une grande partie du 20e siècle. À cette époque, des fontaines se trouvaient aux deux extrémités des allées. Installées depuis 1857 elles furent, tout comme le monument Gambetta, victimes de la refonte totale de cet espace dans les années 1960, dont l’objectif principal fut d’y installer un parking souterrain. Jugées alors trop coûteuses en matière d’entretien, les fontaines ne revinrent jamais.
Il y a quelques semaines, nous avons découvert le nouveau vaisseau spatial qui est désormais installé à l’ovniport d’Arès , à la pointe n...
Un nouveau vaisseau spatial pour l'ovniport d'Arès, 2e partie : rencontre avec les concepteurs de la soucoupe
Un ami a repéré l’ancien vaisseau spatial sur le parking de l’entreprise Sud-Ouest Remorques à Saint Jean-d’Illac. En me présentant à l’accueil de cette entreprise familiale d'une quarantaine d’années, j’ai alors appris que ce sont deux de ses collaborateurs, Luc Albingre et Thierry Rouzade, qui ont assuré la conception et fabrication de la nouvelle soucoupe. J’ai pris rendez-vous avec Luc et Thierry pour en savoir plus, et voici ce qui s’est dit :
Luc : C’est Claude Richard, le père de Thierry Richard [directeur de Sud Ouest Remorques], qui est à l’origine de l’initiative. Il nous a fait la demande pour le compte de la commune d’Arès qui avait un projet de restauration de l’ancienne soucoupe, devenue très « limite » en matière de sécurité. Mais la soucoupe était vraiment trop abîmée, d’où la nécessité de repartir à zéro. On a cherché un petit moment et l’idée nous est venue de la soucoupe du film La Soupe aux Choux, qui serait ainsi un peu plus moderne que la précédente.
Thierry : Luc était lead du design de la soucoupe sur plan et j’étais responsable de la conception de l’ossature, c’est sorti de ma tête en quelque sorte !
Luc : En effet, j’ai proposé des graphiques et ensemble nous avons fait des modifications et avons avancé comme cela sur l’élaboration de la forme. Le plus dur était d’identifier les bonnes proportions par rapport aux contraintes en termes de dimensions et d’utilisation par de jeunes enfants ainsi que par des adultes ; nous n’avions pas une liberté totale sur les volumes.
Luc : C’était très soutenu, principalement le soir et le week-end pendant plusieurs mois. C’était un projet qui n’était pas planifié et donc plutôt sur notre temps libre que sur notre temps de travail.
Le jour de l’inauguration, le 18 juin dernier, a dû être un grand moment !
Luc : Cela nous a fait très plaisir de voir M. Richard qui était assez ému face à la concrétisation du projet ; c’était son initiative et il était très engagé et réconforté de voir le vaisseau en place !
Avez-vous quelques secrets de fabrication à partager ?
Luc : Vous avez vu que nous avions la présence d’un technicien martien, un petit homme vert qui nous a souvent tenu compagnie, qui nous a confié quelques secrets mais nous n’avons pas le droit de les dévoiler pour ne pas perturber le bon fonctionnement des diverses soucoupes qui peuvent circuler ! [rires]
Mais cette soucoupe est faite de matières plus durables que la précédente, c’est bien cela ?
Thierry : L’ossature est en acier brut, soudé avec des soudures MIG, et le tout (intérieur et extérieur) a été galvanisé à chaud à La Rochelle. Cette galvanisation à +/- 300° représente une garantie anticorrosion d’une soixantaine d’années. Une peinture spéciale a été faite à la fin ; la protection est ainsi optimale pour éviter notamment la dégradation marine, dont a été victime la première soucoupe.
Le premier OVNI, très rouillé, coule des jours tranquilles sur le parking de Sud Ouest Remorques à Saint Jean-d'Illac. |
Cette soucoupe est en place en attendant l’arrivée d’une vraie. Vous y croyez ? Thierry : Oui, j’y crois !
Luc : J’attends qu’ils viennent me rencontrer, mais pour l’instant je n’ai pas eu la confirmation !
Luc : Tout est prévu pour les recevoir, et ils sont très attendus par certains, nous avons vu des gens vraiment passionnés.
Merci Luc et Thierry !
- Un grand merci à Thierry Richard et toute l'équipe de Sud Ouest Remorques pour leur accueil on ne peut plus chaleureux, et d'avoir fourni photos et vidéos. Pour en savoir plus sur leurs remorques sur-mesure, rendez vous sur le site http://remorque-33.com/ ou la page Facebook dédiée (https://www.facebook.com/sudouest.remorques)
- Localiser sur la carte Invisible Bordeaux :
- Sud Ouest Remorques, Z.A. Boulac Dauphine, Saint Jean d'Illac
- Ovniport d'Arès, avenue le Goéland, Arès
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- Et merci à Guillaume qui m'a mis sur la piste de ce beau sujet !
Les lecteurs les plus fidèles se souviendront qu'en 2012 Invisible Bordeaux avait mis en avant l'un des lieux les plus curieux ...
Un nouveau vaisseau spatial pour l'ovniport d'Arès (1ère partie)
L'histoire remonte au 15 août 1976 et l'inauguration de l'ovniport dans le cadre de la fête de l'huître de la ville. Cette idée originale fut largement couverte à l'époque par les médias internationaux (notamment aux États-Unis). À l'initiative du projet était un certain Bob Cotten, entouré d'un groupe d'Arésiens. Cet employé de l'aéroport de Mérignac, expert en électronique mais surtout passionné d'OVNI, se disait déçu par le fait qu'il n'y avait aucun lieu désigné pour accueillir ces engins extra-terrestres.
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À l'intérieur de l'OVNI d'Arès. |
La stèle datant de 2006. |
Malheureusement, la sculpture était peu adaptée à l'atmosphère terrestre : rouillée et devenue dangereuse, elle fut enlevée par la municipalité. C'est ainsi qu'elle fut remplacée cette année par un vaisseau spatial plus pérenne, conçu et réalisé par l'entreprise Sud-Ouest Remorques. La forme est très différente et, selon l'entreprise, « rappelle davantage La Soupe aux choux que Jules Verne ».
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La soucoupe version 2010 (d'autres photos ici) et celle qui atterrit en 2016. |
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