Il y a quelques mois, le Bordeaux Invisible a publié deux photo-reportages recensant bon nombre d'horloges à découvrir à travers la ...

Les horloges de Bordeaux 3/3


Il y a quelques mois, le Bordeaux Invisible a publié deux photo-reportages recensant bon nombre d'horloges à découvrir à travers la ville (dossiers à retrouver ici et ici). Bien entendu, la sélection n'était pas exhaustive, donc le temps est venu pour que de nouvelles horloges puissent connaître, elles aussi, leur quart d'heure de célébrité. C'est donc par ici pour le chapitre 3 !

Les anciens abattoirs de la ville, situés quai de Paludate, ont été inaugurés en 1938. Désormais métamorphosé en "food court" La Boca, le bâtiment a gardé ses affichages de cours du marché ainsi que son horloge, qui a bénéficié d'un sacré coup de jeune ! 
 
Cette horloge colorée (et étoilée au niveau de chaque chiffre) se trouve en trois exemplaires sur le clocher de l'église Saint-Bruno, situé entre le quartier Mériadeck et le cimetière de la Chartreuse.
Ce joli modèle est à découvrir dans le Passage Sarget, passage couvert du 19e siècle entre le cours de l'Intendance et la place du Chapelet. Affichée comme étant "électrique", l'horloge est signée Paul Garnier (en réalité Jean-Paul Garnier), dont les réalisations principales se trouvent dans des gares ferroviaires en France et, plus surpenant, en Roumanie.
Cette horloge est visible sur le côté d’un immeuble vers les Bassins à Flot. L'ambiance maritime du quartier a dû plaire à l’horloger Henry Lepaute, lui qui était également ingénieur-mécanicien spécialisé dans les phares. Horloge actuellement hors service.
Dans un angle de la place Puy-Paulin on peut observer cette horloge à deux faces du fabricant Pilon. En parcourant le site internet du bistrot situé au rez-de-chaussée, le Puy Paulin, on constate que cette horloge est même évoquée dans le logo de l'établissement.
La basilique Saint-Michel a beau être l’un des plus grands lieux de culte de Bordeaux, elle comporte une horloge relativement petite. Nous avons rencontré l'horloger Guignan lors des précédents articles : Gaston Guignan a fondé son entreprise en 1850 et les horloges Guignan ont continué à être produites jusqu'en 1950. 
Cet autre modèle (identique ?) signé Guignan peut être aperçu de loin dans l'enceinte des négociants Lucien Bernard dans le quartier Belcier (désormais Euratlantique ? ) non loin de la gare Saint-Jean. Actuellement hors service.
Les étudiants du lycée Montesquieu près de Jardin Public n’ont pas besoin de consulter leur téléphone portable pour connaître l’heure, car cette horloge fait très bien l'affaire. Fait intéressant, le nom de l'école est inscrit sur le cadran d'horloge.
Véritable quatre-quarts temporel, cette horloge, actuellement hors service, est à retrouver sur la façade de l'église Saint-Martial dans le quartier des Chartrons. Comme d'autres horloges repérées dans les chapitres 1 et 2, elle porte la signature de Brillié, horloger de Levallois-Perret en région parisienne.
Cette horloge à deux faces se trouve dans la galerie Tatry, toujours dans le quartier des Chartrons et, elle aussi, est actuellement HS. Bien qu’elle soit à l’abri, elle semble être devenue un lieu de passage incontournable pour oiseaux...
Voici une horloge qui n'a jamais fonctionnée, bloquée à tout jamais sur trois heures ! Ce bas-relief se trouve rue de Grassi, à deux pas du théâtre Fémina. Explication dans le Nouveau Viographe de Bordeaux de Robert Coustet : « En 1877, l'architecte Jean-Jacques Valleton construisit pour le sieur Bonneval une salle de ventes publiques. De somptueux panneaux regroupent le bric-à-brac des objets rares et précieux offerts à la convoitise des acheteurs (pendules, bougeoirs, lampes à pétrole, urnes, cadres, argenterie, vaisselle, etc.). » À découvrir !
Nous terminons cette balade avec ce cadran solaire peint à la main, daté de 1990, sur le flanc sud-est d'un immeuble de la rue du Puits-Descazeaux (l'espace porte même le nom officieux de place Raymond-Colom). Comme vous pouvez le constater, compte tenu de son exposition, le cadran solaire n’est opérationnel que jusqu'en début d'après-midi ! Quand j’y étais par un jour ensoleillé de février, c’était plutôt 11 h 30, et non 10 h 30 comme il est affiché. Par déduction, on comprend que la personne qui a conçu le cadran solaire a choisi de privilégier l'heure d'été !

> Cliquez ici pour les chapitre 1 et chapitre 2 des horloges de Bordeaux !
> Un grand merci à Philippe Billé et Conchi d'avoir repéré quelques horloges qui figurent ici !
> This article is also available in English! 
> Toutes ces magnifiques horloges sont également à retrouver dans ce modeste clip vidéo. Bon visionnage !

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Après dix ans de travaux, le Muséum de Bordeaux - Sciences et Nature a ré-ouvert ses portes au grand public au mois de mars 2019. E...

À la découverte du Muséum de Bordeaux fraîchement rénové !


Après dix ans de travaux, le Muséum de Bordeaux - Sciences et Nature a ré-ouvert ses portes au grand public au mois de mars 2019. Et le Bordeaux Invisible a eu l’immense privilège de découvrir les lieux en avant-première. Suivez-moi pour cette visite inédite !

La renaissance du Muséum est le dernier chapitre en date d’une longue histoire qui remonte à la fin du 18e siècle, époque à laquelle deux illustres Bordelais – le professeur Latapie et l’armateur Bernard Journu-Auber – firent don de leurs collections personnelles à condition que les spécimens soient exposés au public. La ville a tenu ses engagements, d’abord dans les murs de l’ancien hôtel de l’Académie (situé sur les allées de Tourny avant de déménager à la place Bardineau), avant d’investir cet ancien hôtel particulier, l’hôtel de Lisleferme, dans l’enceinte du Jardin Public. Et c’est là que se trouve le Muséum depuis son déménagement en 1862, et où les collections se sont étoffées au fil des années.


Retour au début du XXIe siècle, époque à laquelle les locaux vieillissants n’étaient plus adaptés. La décision a donc été prise de rénover et d’agrandir le musée afin de répondre aux nouvelles normes de sécurité pour les personnes et les collections tout en optimisant les qualités environnementales du bâtiment, de pouvoir accueillir le public dans des conditions de confort et d'accessibilité optimales, et de renouveler le parcours sous l'angle de nouveaux centres d'intérêt du public. Afin d'y parvenir, le projet s'est appuyé sur les talents respectifs de l'architecte Sébastien Loiseau et de son agence Basalt Architecture, des architectes d'intérieur franco-allemands Die Werft, de l'agence bordelaise de graphisme Studio Kubik, des spécialistes du multimédia Drôle de Trame et de l'agence d'interaction numérique Opixido.

Cet énorme chantier, évalué à un montant de 16 millions d’euros, aura finalement duré une dizaine d'années. Cela peut paraître long, mais de nombreux facteurs sont intervenus, comme me l’a expliqué Julien Diez, responsable des infrastructures multimédias et lumières, lors de ma visite : « Au-delà de la rénovation du bâtiment principal, un tout nouveau centre de conservation des collections d'une superficie de 1 000 mètres carrés a été monté de toutes pièces sur un terrain au nord de Bordeaux, près du pont d'Aquitaine. Et le seul transfert du million de spécimens qui constituent la collection d’expositions du musée a été un processus complexe, long et laborieux. »

Spécimens classés par couleur vers l'accueil du Muséum.
En outre, les travaux intérieurs sur le bâtiment principal ont également été retardés par une violente tempête de grêle en mai 2018, qui a entraîné des inondations et des dégâts importants. Ce fut un événement inattendu qui, dit Julien, « a eu un impact considérable sur le moral de l'équipe, mais tout le monde s'est rapidement mobilisé pour surmonter cet obstacle ».

À quoi peuvent s'attendre les visiteurs ? À tout moment, le musée présente environ 4 000 spécimens et, compte tenu de l'étendue de la collection complète, des séries d'expositions temporaires (d'une durée de quatre à dix mois) et semi-permanentes (d'une durée de trois à cinq ans) sont prévues sur différents thèmes, ce qui signifie qu’un parcours de visite ne sera jamais exactement deux fois pareil. La première exposition semi-permanente est axée sur le littoral aquitain et utilise des techniques modernes de mise en scène pour mettre en valeur la biodiversité régionale. 

L'exposition sur le littoral aquitain.
Au dernier étage de l'immeuble, l'impressionnante galerie Souverbie présente l'exposition permanente du Muséum, avec des vitrines hors du temps rappelant les musées d'autrefois, mais qui se combinent ici avec des jeux d'éclairage, des vidéos et des moyens multimédia de pointe qui utilisent pleinement les technologies du XXIe siècle ! Julien précise qu'en tout le Muséum compte désormais « 22 terminaux interactifs, 18 écrans vidéo et 10 stations d'écoute comprenant des contenus qui évolueront dans le temps selon les publics et les événements ».

Au cœur de la magnifique galerie Souverbie.
Des tests d'éclairage très réussis étaient en cours lors de ma visite !
De nombreuses autres innovations sont à découvrir. Marthe Spielmann, stagiaire communication digitale, m'a notamment présenté le « musée des tout-petits » au rez-de-chaussée, « où tout, en termes d'éléments de langage et de format, a été adapté aux enfants de moins de six ans, travaillant autour du thème de la naissance et de la croissance ».

Dans le musée des tout-petits !
Une autre création maison est ce que Marthe appelle un « chariot de médiateur », un système de chariot compact fabriqué sur mesure que le personnel du musée peut utiliser pour ses présentations, ateliers et démonstrations, permettant d’être beaucoup plus mobile qu’avant et de libérer davantage
Voici un chariot de médiateur !
d'espace pour l'exposition proprement dite. Un autre changement majeur qui a également libéré de l'espace est que tous les bureaux administratifs du musée ont été transférés dans le pavillon voisin ; par ricochet, presque chaque mètre carré du bâtiment principal est désormais dédié à l'expérience visiteur, optimisant ainsi l'espace d'exposition et l'accessibilité.

En fait, le Muséum a même gagné en surface en ouvrant un tout nouvel espace d'exposition de 500 mètres carrés situé en sous-sol, directement sous la terrasse située devant le bâtiment. Julien m'explique que c'est ce nouvel ensemble de salles qui « servira à l'organisation d'expositions temporaires, à commencer par un spectacle intitulé « Très Toucher » axé sur le sens du toucher, ainsi qu'une rétrospective des travaux de rénovation du Muséum. Les expositions à venir comprennent une exposition sur le rire et une exposition sur la nature sauvage d'Afrique ».

Dans le nouvel espace d'expositions temporaires au sous-sol.
D'autres innovations se trouvent en coulisses, comme l'installation d'un système de récupérateur de calories relié au réseau d'assainissement des eaux domestiques traversant le Jardin Public. Ces calories récupérées, puis régulées par des theromofrigopompes (ou pompes à chaleur) serviront autant à chauffer le bâtiment en hiver qu'à le rafraîchir en été, faisant de ce bâtiment du XVIIIe siècle l'un des endroits les plus en pointe en termes environnementaux !

Les pompes à chaleur qui servent à réguler les calories récupérées des eaux domestiques des Bordelais !
Enfin, un aspect qui m'a particulièrement frappé ces derniers mois est la manière dont le Muséum a adopté les réseaux sociaux, alimentant régulièrement ses comptes Youtube, Facebook, Instagram et Twitter de mises à jour ludiques et informatives sur le travail en cours, qu'il s'agisse de montrer exactement ce qu'il faut pour déplacer une girafe (surnommée Kailou) ou un éléphant (Miss Fanny, attraction de son vivant de la ménagerie de la foire de Bordeaux, et dont la dépouille a été achetée par la ville en 1892 suite à son décès prématuré à l'âge de 33 ans), ou des entretiens individuels avec les membres de cette « équipe fantastique » d'une vingtaine de personnes qui collabore pour apporter ce nouveau souffle au Muséum. N'hésitez pas à parcourir ces contenus en sachant que, tout comme cet article, il ne s'agit que d'une bande-annonce du Muséum lui-même !

> Localiser sur la carte Invisible Bordeaux : Muséum de Bordeaux - sciences et nature / Natural History Museum, Jardin Public, Bordeaux.
> Le Muséum est ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10:30 à 17:30 (octobre > mars), 10:30-18:00 (avril > septembre).
> Entrée : 7 euros en période d'exposition temporaire (tarif réduit 4 euros), ou 5 euros hors période exposition temporaire (tarif réduit 3 euros). Entrée enfants : 3 euros en permanence.
> Un grand merci à Julien Diez et à Marthe Spielmann pour leur accueil et pour cette visite en avant-première !

> This article is also available in English!
> Il y a eu énormément d'articles et de reportages sur le Muséum ces dernières semaines, mais cette vidéo signée Bordeaux Mag sert d'excellent point de départ : 

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Le troisième épisode du podcast mensuel d'Invisible Bordeaux est désormais disponible ! Cette fois-ci, nous partons à la rencontr...

Podcast Invisible Bordeaux, épisode 3 : Mickaël Baubonne, Métro de Bordeaux

Le troisième épisode du podcast mensuel d'Invisible Bordeaux est désormais disponible ! Cette fois-ci, nous partons à la rencontre de Mickaël Baubonne, à l'initiative de l'association Métro de Bordeaux, qui a pour objet de promouvoir la réalisation d'un réseau de métro-RER à Bordeaux à l'horizon 2030. 

Le projet vise à répondre aux problèmes de mobilité rencontrés dans la Métropole et s'appuie sur une étude précise et détaillée. Lors de cet entretien, nous abordons ensemble la faisabilité du projet, son périmètre, son calendrier et les facteurs qui le différencient du précédent projet VAL des années 80.

Vous pouvez l'écouter via le bouton lecture qui doit s'afficher ci-dessous, ou alors sur diverses plates-formes dont Anchor, Apple Podcasts / iTunes, Spotify, Google Podcasts, Breaker, PocketCasts, RadioPublic, Overcast, Podbean, Podcast Addict et Stitcher. N'hésitez pas à vous abonner afin de ne rien rater ! Et, plus bas sur cette page, retrouvez tous les liens qui vous permettront de tout savoir sur le projet Métro de Bordeaux. Bonne écoute !


Pour tout savoir sur le projet Métro de Bordeaux :
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