Nous nous trouvons dans le quartier de Caudéran à Bordeaux pour découvrir la Pergola, théâtre de 300 places situé dans un complexe qui est un cas d’école de l'architecture art déco des années 1930 et qui fait partie de la liste très sélecte des édifices locaux officiellement classés au titre de Patrimoine du XXe siècle.
Lors de sa construction, la Pergola était considérée comme une salle des fêtes polyvalente destinée aux Caudéranais ; rappelons que Caudéran était à l’époque une commune à part entière (elle a fusionné avec son imposant voisin dans les années 1960). Le conseil municipal avait chargé l'architecte de la ville Marcel Picard de concevoir le bâtiment, qui devait comprendre non seulement la salle principale – qui, à l'origine, pouvait accueillir jusqu'à 600, voire 800 personnes –, mais aussi deux ailes, dont l'une devait abriter un gymnase et champ de tir, et l’autre sept salles de réunion. Les travaux ont commencé vers 1927 et se sont achevés en 1930.
Lors de sa construction, la Pergola était considérée comme une salle des fêtes polyvalente destinée aux Caudéranais ; rappelons que Caudéran était à l’époque une commune à part entière (elle a fusionné avec son imposant voisin dans les années 1960). Le conseil municipal avait chargé l'architecte de la ville Marcel Picard de concevoir le bâtiment, qui devait comprendre non seulement la salle principale – qui, à l'origine, pouvait accueillir jusqu'à 600, voire 800 personnes –, mais aussi deux ailes, dont l'une devait abriter un gymnase et champ de tir, et l’autre sept salles de réunion. Les travaux ont commencé vers 1927 et se sont achevés en 1930.
Quatre-vingt-dix ans plus tard, la façade reste plus ou moins inchangée. Deux grandes colonnes (comportant chacune de petites vigies qui doivent offrir une vue époustouflante sur les alentours) dominent la section centrale qui a été décorée de quelques sculptures en bas-relief signées Edmond Tuffet (qui a également contribué à la Maison Cantonale dans le quartier de la Bastide), et qui évoquent la musique et le théâtre. Parmi les autres vestiges de cette période, on peut citer une minuscule billetterie ou encore le lettrage en fer forgé au-dessus des portes des deux ailes. Le gymnase est maintenant une salle de fitness et la salle de répétition de l'orchestre d'harmonie de Bordeaux, tandis que les salles de réunion abritent aujourd'hui une école de musique.
À l’intérieur, de nombreuses caractéristiques originales du bâtiment ont apparemment disparu au fil des années, mais il reste encore beaucoup de belles choses à découvrir : d’impressionnants carrelages au sol, un magnifique escalier, et un grand hall au premier étage où les colonnes alignées rappellent la façade extérieure. Le grand tableau qui domine l'escalier est un ajout récent, bien que l'œuvre s'inspire d'une pièce des années 1930 qui correspond bien à l'atmosphère générale du lieu.
Quelques détails de la façade... et la billetterie minuscule. |
Le grand escalier et le foyer du premier étage. |
Et puis il y a la salle de théâtre elle-même, avec ses rangées parfaites de chaises rouges pliantes (qui ne sont pas d’origine), son système d'éclairage sophistiqué au plafond et sa scène compacte, flanquée de chaque côté de fontaines en mosaïque colorées qui ajoutent une certaine symétrie, en espérant qu’elles ne déconcentrent pas trop les spectateurs lors de représentations !
Mais pourquoi la salle s'appelle-t-elle la Pergola? La réponse se trouve sur les terrasses extérieures situées le long du théâtre, c'est-à-dire au-dessus des deux ailes. Des rangées de colonnes tronquées sont tout ce qui reste de ce qui était autrefois de véritables pergolas, de belles signatures qui ont ainsi donné leur nom à cette salle des fêtes.
Au fil des années, cette vocation de salle polyvalente s'est estompée et la Pergola est devenue une salle de théâtre principalement utilisée par la compagnie de théâtre Présence. La compagnie a récemment célébré son 30e anniversaire et jouit de liens étroits avec la Pergola depuis 1995, date à laquelle le maire de Bordeaux d’alors, Alain Juppé, avait accepté de leur laisser l’utiliser gratuitement. Ces jours-ci, soit quelque 3 000 représentations plus tard, la compagnie présente environ une douzaine de spectacles chaque année et ce pour tous types de public. Et lorsque la Pergola n’est pas utilisée par les acteurs de la compagnie Présence, la mairie de Bordeaux met le lieu à la disposition d’autres organisateurs de spectacles ou manifestations.
Et une dernière chose ! Juste en face de la Pergola se trouve un petit commissariat de police, qui a déjà fait une apparition sur le blog dans un article sur les escargots distinctifs de Caudéran qui figuraient sur les armoiries de la commune « indépendante » de Caudéran (et visibles au-dessus de l’entrée). Cet autre bâtiment est un proche cousin de la Pergola, date de la même époque, est dans le même esprit et les même tons, et est sans aucun doute l’œuvre du même architecte !
Le système d’éclairage et l’une des fontaines en mosaïque si discrètes. |
Quelques traces de la pergola d’origine ! |
Et une dernière chose ! Juste en face de la Pergola se trouve un petit commissariat de police, qui a déjà fait une apparition sur le blog dans un article sur les escargots distinctifs de Caudéran qui figuraient sur les armoiries de la commune « indépendante » de Caudéran (et visibles au-dessus de l’entrée). Cet autre bâtiment est un proche cousin de la Pergola, date de la même époque, est dans le même esprit et les même tons, et est sans aucun doute l’œuvre du même architecte !
> Localiser sur la carte Invisible Bordeaux : La Pergola, rue Fernand-Cazères, Bordeaux
> Un grand merci aux étudiants membres de l’association Archimuse-Bordeaux qui nous ont permis de découvrir ce lieu lors des journées du Patrimoine 2018 (oui, il m’a fallu plus d’un an pour rédiger ce papier !)
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