Il y a pas moins de deux jardins botaniques à Bordeaux, fruits d’une histoire qui remonte au 17e siècle. Découverte aujourd'hui, sous...

Les jardins botaniques de Bordeaux 1 / 2 : au cœur du Jardin Public

Il y a pas moins de deux jardins botaniques à Bordeaux, fruits d’une histoire qui remonte au 17e siècle. Découverte aujourd'hui, sous une pluie fine, de la structure située au cœur du Jardin Public. 

Ce premier jardin botanique, ou « jardin des plantes », fut fondé en 1629 pour mettre en avant une modeste collection de plants indigènes utilisés à des fins médicinales, aromatiques ou culinaires. Cette première structure déménagea à plusieurs reprises à travers la ville jusqu’en 1856, année où elle s’installa dans le Jardin Public, le grand parc à l’anglaise en plein centre-ville.

À cette époque, Bordeaux était devenu un important port de commerce. Les cargaisons des navires comprenaient des plants tropicaux venant du monde entier. Le jardin botanique se renforça notamment par la construction de grandes serres qui ne seront démontées qu’en 1931. La philosophie du lieu d’alors reste d’actualité au 21e siècle : la raison d’être de la structure est de préserver la diversité génétique, protéger les différentes espèces, soutenir la recherche scientifique et informer, éduquer et sensibiliser le grand public. 

L'entrée principale au jardin botanique et son impressionnant bassin.
Ce jardin botanique historique compte encore aujourd’hui environ 3 000 espèces de plants indigènes ou exotiques, ces derniers sont entre autres originaires de Chine, d’Australie, du Japon, d’Indonésie ou du Mexique. L’établissement reste un centre stratégique de recherche et de ressources pour la communauté scientifique.

Au cœur du jardin botanique. En haut à gauche on devine, en arrière plan, le bâtiment administratif.
Ce jardin compact mérite le détour. À première vue les végétaux paraissent parfaitement ordonnés, mais en regardant de plus près, la verdure au sol semble avoir poussé de façon anarchique ; ce mélange de styles est plein de charme. Le lieu est pauvre en panneaux d’informations, les visiteurs néophytes tels que votre serviteur se retrouvent face à des massifs de toute beauté sans pour autant comprendre l’histoire qui va avec.

Néanmoins, à différents endroits on repère des informations qui sortent de l’ordinaire, comme cette plaque attachée à un palmier à chanvre rappelant que l’arbre fut planté par le botaniste Michel Charles Durieu de Maisonneuve en 1856, et « a donné naissance aux palmiers de ce type qui croissent dans l’Europe occidentale ».


Ce premier jardin demeure modeste à côté de son homologue créé sur la rive droite en 2003 où tout est plus grand, plus ambitieux et plus farfelu, et que nous explorons dans un deuxième article que vous pouvez découvrir en cliquant ici !...

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