Dans le dernier article paru sur le blog, nous avons découvert le modeste jardin botanique situé au cœur du Jardin Public depuis le 19e siècle. Cette fois nous sommes dans le quartier Bastide sur la rive droite de la Garonne avec comme objectif la découverte de l'espace créé en 2003 où tout est plus grand, plus ambitieux et plus farfelu !
Ce deuxième jardin botanique, sur une superficie de quatre hectares, fut conçu par la paysagiste Catherine Mosbach en collaboration avec l’architecte Françoise-Hélène Jourda. Composé de zones aussi différentes les unes que les autres, le jardin permet au visiteur de découvrir autant d’ambiances, de paysages et de familles de végétaux.
Le meilleur point de départ est « la cité botanique », une énorme éco-serre qui maintient en permanence un climat méditerranéen et abrite des spécimens (arbustes, plantes, cactus, arbres fruitiers) originaires des pays bordant la Méditerranée ou d’Asie-Pacifique. Parmi les découvertes les plus insolites, notons les grandes loupes (c.f. la photo qui figure en haut de cet article) qui permettent d’admirer de très près des plantes carnivores que l’on imagine facilement en train de grignoter un bout de doigt.
D’autres ailes du bâtiment abritent des expositions temporaires. Une salle dédiée présente l’historique de la classification des plantes, à partir de la création de la nomenclature binominale au 18e siècle par le botaniste suédois Carl von Linné, considéré comme le père de la taxonomie moderne et l’un des initiateurs de l’approche écologique qui est encore la nôtre aujourd’hui.
À l’extérieur, les différents espaces s’étendent sur 600 mètres de long, débutant par un « jardin partagé », lieu d’expérimentation de nouvelles techniques par des jardiniers amateurs en partenariat avec des horticulteurs professionnels. En suivant, le « jardin cultivé » a pour objectif (selon le guide du jardin) « d’initier les visiteurs au concept d’éthno-botanie ». Cela se traduit par la culture de grands tournesols, de pieds de tomates et de fleurs sauvages de toutes les couleurs.
Plus loin, le « jardin vertical » est le territoire de plantes grimpantes avec chacune sa propre méthode d’ascension vers le soleil. Certaines de ces plantes sont guidées par des structures métalliques alors que d’autres poussent directement sur la clôture du jardin, construite entièrement en résidus de bois d’arbres tombés en Charente lors des tempêtes qui frappèrent la région en décembre 1999.
Plus loin, le « jardin vertical » est le territoire de plantes grimpantes avec chacune sa propre méthode d’ascension vers le soleil. Certaines de ces plantes sont guidées par des structures métalliques alors que d’autres poussent directement sur la clôture du jardin, construite entièrement en résidus de bois d’arbres tombés en Charente lors des tempêtes qui frappèrent la région en décembre 1999.
Enfin, la « galérie des éco-systèmes » qui reproduit onze décors naturels du bassin aquitain. L’allée piétonne, qui représente la Garonne, est bordée des deux côtés par des paysages qui rappellent ceux de la rive gauche et de la rive droite du fleuve. Au fond, le parcours se termine au « jardin aquatique » et son festival de plants médicinaux, aromatiques ou tout simplement décoratifs. Bien sûr, il y a de nombreux poissons à observer dans le bassin principal, même si certains manquent peut-être à l'appel suite au passage du héron que j'ai pu prendre en photo.
Un passage obligé est une halte au bar-restaurant Le Caillou, qui devient même un rendez-vous de mélomanes pendant les mois estivaux. De là on peut aisément saluer le buste de Carl von Linné, œuvre de la talentueuse artiste Lucie Geffré, bordelaise de naissance et madrilène d'adoption. Lucie a eu la gentillesse de m'accorder une interview au sujet de cette statue, interview qui est à découvrir (en version anglaise uniquement) ici !
- Localiser sur la carte Invisible Bordeaux :
- Jardin botanique, esplanade Linné, Bordeaux.
- Horaires et informations pratiques.
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