Non loin de la rue Judaïque, sur la petite rue d’Alzon, on aperçoit encore la façade d'une des salles de spectacles les plus réputées de Bordeaux, mais aujourd'hui disparue : l’Alhambra.
L'histoire de l'Alhambra remonte aux années 1870 et l'installation d'un cirque sédentaire, le Cirque-National, sur les terres d'une ancienne pépinière. Le cirque fut transformé en café-concert en 1878. Au tout début du 20e siècle, l'architecte Tournier a conçu un lieu ambitieux et spectaculaire comprenant un théâtre de 1 500 places, un « casino d'été » de 800 places et, plus insolite, une grande piste de skating (comme quoi nos roller parks ne sont pas des inventions si modernes que cela).
L'histoire de l'Alhambra remonte aux années 1870 et l'installation d'un cirque sédentaire, le Cirque-National, sur les terres d'une ancienne pépinière. Le cirque fut transformé en café-concert en 1878. Au tout début du 20e siècle, l'architecte Tournier a conçu un lieu ambitieux et spectaculaire comprenant un théâtre de 1 500 places, un « casino d'été » de 800 places et, plus insolite, une grande piste de skating (comme quoi nos roller parks ne sont pas des inventions si modernes que cela).
Le plus grand « skating-ring » d'Europe en vedette sur une vieille carte postale, source : delcampe.net. |
L'Alhambra devint une véritable salle polyvalente et accueillit concerts, spectacles musicaux, pièces de théâtre et films (avant la construction de salles de cinéma dédiées dans la ville, l'Alhambra jouait ce rôle en tant que "l'Alhambra Cinéma Gaumont"), mais aussi de la boxe, du catch, des bals, des kermesses, des arbres de Noël d'entreprises, des conférences, des débats et des meetings politiques. D'ailleurs, la salle connût une période particulièrement importante sur la scène politique entre septembre et décembre 1914 lorsque, en pleine période de guerre, elle devint la chambre des députés suite à l'installation du parlement à Bordeaux (le Sénat, quant à lui, prit place à l'Apollo-Théâtre non loin de la Place Gambetta).
À en croire un article paru dans la revue L’Intransigeant datée du 19 septembre 1914, « Nos parlementaires [étaient] loin de jouir, à l’Alhambra, du confortable auquel ils sont habitués au Palais-Bourbon. […] Il faut circuler au milieu des caisses et des paniers, entendre le bruit des marteaux des ouvriers qui, après avoir installé sur la scène du théâtre une tribune qui ressemble à un comptoir de marchand de vins, montent maintenant une estrade pour y placer le bureau du président et ceux des secrétaires. Tout cela n'est pas très engageant. »
L'Alhambra fut également le lieu de rendez-vous incontournable des grandes figures politiques de la ville : Jacques Chaban-Delmas y organisa des meetings, tout comme Adrien Marquet, maire de Bordeaux dans les années 1930 et pendant l'occupation allemande (décédé en 1955 suite à un meeting au Alhambra qui devait marquer le début de son retour sur la scène politique). Les acteurs de la scène politique nationale n'étaient pas en reste, comme Georges Pompidou qui y intervint devant ses sympathisants en 1969 peu avant son investiture à la présidence de la République.
1914 : le théâtre transformé en chambre parlementaire. Source : cahiersdarchives.fr |
L'Alhambra fut également le lieu de rendez-vous incontournable des grandes figures politiques de la ville : Jacques Chaban-Delmas y organisa des meetings, tout comme Adrien Marquet, maire de Bordeaux dans les années 1930 et pendant l'occupation allemande (décédé en 1955 suite à un meeting au Alhambra qui devait marquer le début de son retour sur la scène politique). Les acteurs de la scène politique nationale n'étaient pas en reste, comme Georges Pompidou qui y intervint devant ses sympathisants en 1969 peu avant son investiture à la présidence de la République.
Vue depuis la scène lors d'un congrès de la Confédération Générale de l'Agriculture en 1950. Source : Sud Ouest. |
Chuck Berry à l'Alhambra, le 9 février 1966. Photo prise par Christian Perez (merci Christian !). |
Affiche annonçant le concert des Pink Floyd et de leur « light shaw ». Source : capc-bordeaux.fr |
En 1987, le bâtiment fut cédé à des promoteurs immobiliers. Le théâtre fut démoli bien que la façade, protégée, fut retenue par l'agence d'architecture bordelaise Brochet / Lajus / Pueyo, qui dessina la résidence qui se trouve aujourd'hui là où le théâtre se trouva jadis.
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> Suivez le guide Philippe Serra qui partage quelques souvenirs de soirées mémorables à l'Alhambra !
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