Le podcast Invisible Bordeaux change de cap en devenant... Invisible Bordeaux Music ! Le podcast se focalisera donc dès à présent sur la sc...


Le podcast Invisible Bordeaux change de cap en devenant... Invisible Bordeaux Music ! Le podcast se focalisera donc dès à présent sur la scène musicale bordelaise. Artistes confirmés, vedettes en devenir, groupes underground, labels, associations, salles de concert, magasins de disques, tous auront leur place au fil des mois ! 

Le premier épisode du podcast nouvelle génération met à l'honneur Richard Berthou, figure incontournable de l’association Bordeaux Rock et programmateur du festival de documentaires musicaux ⁠Musical Écran⁠, dont la 10e édition se tient du 5 au 15 novembre 2024 à Bordeaux au Théâtre Molière, au Cinéma Mégarama, aux Avants-Postes et à la Cour Mably, ainsi que du côté de Bègles, au cinéma La Lanterne.

Ensemble nous évoquons le format du festival ainsi que la programmation 2024, en s'attardant notamment sur la venue du réalisateur Mark Kidel, et ce à quoi s'attendre des documentaires sur ⁠Blur⁠, ⁠Tricky⁠, et ⁠Robert Wyatt⁠, sans oublier ⁠Googoosh⁠, ⁠les Hard-Ons⁠ ou ⁠Ravi Shankar⁠... et le bouquet final du mythique Stop Making Sense des ⁠⁠Talking Heads⁠.

Nous revenons également sur les temps forts des éditions précédentes avant d'évoquer la suite de l'aventure...

Lancez le lecteur ci-dessous pour écouter le podcast, qui est également à retrouver sur SpotifyAmazon MusicApple PodcastsPocket CastsPodbean et RadioPublic ! N'hésitez pas à vous abonner via la plateforme de votre choix afin de ne rien rater ! 


Cliquez ici si le lecteur ne s'affiche pas sur votre appareil.

> Programmation et billetterie sur ⁠bordeauxrock.com⁠

Bon, il est temps de l'avouer, j'adore les cartes. Alors, comme vous pouvez l'imaginer, j'ai été très enthousiaste lorsque j...


Bon, il est temps de l'avouer, j'adore les cartes. Alors, comme vous pouvez l'imaginer, j'ai été très enthousiaste lorsque j'ai appris qu'une nouvelle œuvre d'art public avait été installée sur la place Marie de Gournay, dans le quartier en devenir du Belvédère à Bordeaux, sur la rive droite de la Garonne, non loin de l'endroit où le pont Saint-Jean s'étend sur le fleuve. 

L'œuvre s'intitule « La Carte, à l'ombre de la ville » et est signée par l'artiste argentin Leandro Erlich. En bref, il s'agit d'une canopée en aluminium de 400 mètres carrés, soutenue par 14 piliers métalliques de cinq mètres de haut, chacun reproduisant la forme d’un tronc de pin maritime. Et, argument de poids, l'œuvre a la forme d'un plan de la ville de Bordeaux, qui s'étend agréablement au-dessus de la tête en levant les yeux, ou qui peut également observé au niveau du sol lorsque le soleil est de la partie !


Initialement installée ici en juin 2023 et accessible au grand public depuis la fin de cette même année, l'œuvre a été financée par le Fonds Cré'Atlantique, une fondation philanthropique créée par les promoteurs immobiliers publics Bordeaux Euratlantique et les distributeurs locaux d'eau de vie/brandy le Groupe Bernard. Les 20 tonnes d'aluminium ont adopté leur nouvelle forme à la fonderie d’art « Fusions », dans le Puy-de-Dôme, sur une période de 18 mois. Lorsque le journal Sud Ouest a rencontré Leandro Erlich, l'artiste a souligné l'un des messages clés du projet : « L’arbre soutenant la ville : c’est un symbole fort en ces temps cruciaux pour la planète. » 

Plus important encore, la canopée apportera physiquement un peu d'ombre aux habitants de ce nouveau quartier, d'autant plus que cette place, bien qu'entourée de grands immeubles sur trois de ses quatre côtés, sera particulièrement exposée au soleil estival de plus en plus chaud de la Gironde. Des arbres ont bien été plantés sur un côté de la place, mais la présence d'un parking souterrain a obligé à laisser une grande partie de la zone dépourvue de toute forme de végétation, lui donnant presque l'aspect d'une esplanade surélevée d'antan que beaucoup associent au grand quartier mal-aimé de Mériadeck.

Les troncs métalliques sont aussi réalistes que ceux des vrais arbres au loin.
 
Il faut lever les yeux !
Il se peut que je me trompe, mais l'apparition de cette nouvelle œuvre d'art semble être passée largement inaperçue pour la population locale, peut-être parce que ce quartier du « Belvédère » s'est développé progressivement et n'est pas apparu du jour au lendemain. Cependant, lorsque j'ai partagé des photos de l'œuvre sur les médias sociaux, au lieu du manque d'engagement auquel je suis habitué, cette publication a été accueillie, sur Facebook au moins, par de nombreux commentaires, partages et réactions, pour la plupart négatifs. 

La colère était principalement dirigée vers des aspects allant de l'absurdité générale de l'installation et du symbole mystifiant des troncs d'arbres métalliques, à l'utilisation de l'aluminium pour la canopée, qui, il est vrai, pourrait en fait amplifier la chaleur ambiante lorsqu'il fait chaud. Un internaute a suggéré qu'étant donné que l'aluminium est un bon conducteur de chaleur mais qu'il émet environ 95 % des rayons infrarouges qu'il reçoit, l'endroit pourrait devenir un lieu de barbecue idéal ! Très vite, les commentaires sont même passés de la critique constructive à la polémique... alors que l'intention initiale d'Invisible Bordeaux était simplement de partager la photo d'une ombre au sol en forme de plan de la ville.

Panneau d'information avec son QR code et sa mini-version de la grande carte de Bordeaux.
Quelle sera la suite ? Sommes-nous en présence d'un site qui, avec le temps, s'avérera impopulaire et controversé ? Ou est-ce que cela deviendra un endroit que les habitants adopteront, se rassemblant et socialisant sous la carte géante, tout en regardant vers le haut ou vers le bas pour voir s'ils peuvent repérer la silhouette distinctive des boulevards ou d’une autre rue emblématique du Port de la Lune ?

Ce que je peux dire, c'est qu'à chaque fois que je passe dans le quartier, j'ai l'impression que les bâtiments qui ont été construits manquent d’identité qui leur est propre. Par exemple, il n'y a rien de particulièrement bordelais dans une vue comme celle-ci, la photo pourrait honnêtement avoir été prise n'importe où dans le monde occidental. 

Londres ? Paris ? New York ? Munich ? Le quartier Belvédère.

Mais tel est la notion du progrès au 21e siècle. Ceci dit, si le progrès consiste aussi à produire des œuvres d'art en forme de carte géographique, alors ce n'est peut-être pas si mal. Car ai-je dit que j'aimais les cartes ? 

> Localisez sur la carte Invisible Bordeaux map : 'La Carte, à l'ombre de la ville', place Marie de Gournay / quai Deschamps, Bordeaux.
> Et partez à la découverte des coulisses de la création de l'œuvre grâce à cette excellente vidéo : 


Cliquez ici en cas de problème d'affichage.

Vous allez visiter Bordeaux dans les semaines à venir ? Ou bien vous y vivez déjà mais vous avez envie de sortir et de découvrir un peu plus...


Vous allez visiter Bordeaux dans les semaines à venir ? Ou bien vous y vivez déjà mais vous avez envie de sortir et de découvrir un peu plus votre ville ? Dans tous les cas, Invisible Bordeaux peut vous aider à tirer le meilleur parti de la ville grâce à ces cinq circuits pédestres autoguidés, disponibles sous forme de guides PDF entièrement gratuits et téléchargeables, avec des cartes détaillées, des explications et des photographies originales, ainsi qu'une carte Googlemap dédiée en option pour vous aider à trouver votre chemin.


Ce n'est un secret pour personne, l'une des meilleures façons de visiter Bordeaux, c'est tout simplement à pied. Enfilez donc vos chaussures de marche et rendez-vous sur le site web dédié bordeauxwalks.blogspot.com pour suivre l'une des cinq promenades autoguidées proposées en échange de très précisément zéro euro et de zéro donnée personnelle !

Les cinq livrets présentent les lieux incontournables de Bordeaux (circuit n°1), ses secrets insolites (n°2), ses quartiers élégants (n°3), ses quartiers plus terre-à-terre (n°4), et le surprenant quartier de la Bastide, sur la rive droite de la Garonne (n°5). Chaque circuit pédestre couvre une distance comprise entre 4 et 6 kilomètres (soit 2 à 3 heures), mais rien ne vous empêche de prendre un peu plus de temps pour visiter les musées, les églises, etc.  

And, you know what, the five guidebooks are also available in English! Hurrah!

Rendez-vous sur le site des Balades Invisible Bordeaux et partez à la découverte de la ville. Bonnes balades !

Informations complètes et fichiers PDF téléchargeables ici : 
https://bordeauxwalks.blogspot.com

Pour ce nouvel épisode du podcast Invisible Bordeaux nous rencontrons Tanguy Coureau, présentateur de l’émission HandiSport Go sur France 3 ...



Pour ce nouvel épisode du podcast Invisible Bordeaux nous rencontrons Tanguy Coureau, présentateur de l’émission HandiSport Go sur France 3 NoA, pour Nouvelle-Aquitaine, où il part à la découverte des sportifs et des clubs handisport de la région !

Apprêtez-vous à être bluffé par ce jeune homme plein d’enthousiasme et d’énergie, un personnage on ne peut plus inspirant qui démontre au quotidien que tout est possible, même en situation de handicap. 


Il dévoile comment son aventure dans les médias a commencé en descendant d’un tall ship en provenance de Dublin, il partage quelques temps forts et les coulisses de ses tournages en compagnie de l’équipe de Grenouilles Productions, il évoque son autre vie au sein de l’agence de communication NovaSancO, et se confie sur ses sentiments en ce début d’année paralympique… le tout avant de révéler son autre grand projet créatif pour 2024.


Lancez le lecteur ci-dessous pour écouter le podcast, qui est également à retrouver sur Spotify, Amazon MusicApple Podcasts, Google Podcasts, Overcast, Pocket Casts, Podbean et RadioPublic ! N'hésitez pas à vous abonner via la plateforme de votre choix afin de ne rien rater ! 


Cliquez ici si le lecteur ne s'affiche pas sur votre appareil.

Pour aller plus loin :


> Handisport Go sur France.tv

Photos : crédits Tanguy Coureau / Grenouilles Productions / France 3 NoA.

Vous vous souvenez peut-être qu'il y a quelques mois, je suis parti à la découverte d’un certain nombre de groupes rock bordelais des an...


Vous vous souvenez peut-être qu'il y a quelques mois, je suis parti à la découverte d’un certain nombre de groupes rock bordelais des années 1970 et 1980 grâce à une compilation en double CD publiée par l'association musicale Bordeaux Rock. Il se trouve que vers 2006, suite au succès de cette première collection Bordeaux Rock a récidivé en publiant deux autres doubles CD, l'un célébrant la scène telle qu'elle se présentait en 2006, l'autre revenant sur les artistes opérant cette fois-ci entre 1988 et 1998. Une fois de plus, j'ai pensé qu'il serait intéressant de m'asseoir, de mettre mon casque audio et d'évaluer comment la musique avait résisté à l'épreuve du temps, trois décennies plus tard.


Le packaging était prometteur, avec des dessins troublants de Caroline Sury, un édito tout en majuscules signé par José Ruiz, figure de proue de Bordeaux Rock, et des mini-biographies instructives de chaque groupe (40 en tout !). La capsule temporelle était prête à être explorée, le CD 1 était en place, il ne restait plus qu'à appuyer sur « play » !   


Le bon vieux lecteur de CD paré au décollage.
L'album s'ouvre sur les guitares jangly et les accents Velvet Underground de Soap, et les vastes étendues sonores de Mary's Child, tous deux suggérant qu'une bonne partie de la scène bordelaise était déjà passée de son obsession punk des années 1980 à une atmosphère indie pop un poil plus grunge. Il faut attendre quatre titres pour voir apparaître une première chanson en français, sous la forme du très funky Donald raccrocha sans répondre de Mr Kuriakin, projet mené par Paco Rodriguez, qui avait précédemment brillé avec le groupe à succès Gamine. 

Puis cela me fait quelque peu chaud au cœur d'entendre un morceau de Charming Boys, un groupe mélodieux fortement influencé par les Smiths. Dans une vie antérieure, j'ai peut-être même fait partie d'un groupe qui s'est produit à leurs côtés à quelques reprises. À l'époque, ils avaient le vent en poupe après avoir fait la première partie de Blur, alors en pleine ascension, et ils ont acquis, à juste titre, une solide réputation de groupe de scène. Le morceau qui figure ici, What a Way of Life, n'est d’ailleurs guère plus qu’un arrangement live immortalisé sur disque. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus, mais il aurait été intéressant d'entendre ce qu'ils auraient pu atteindre s'ils avaient pu se développer en tant que groupe de studio avec une ingénierie et une production plus poussées.  


Le livret est très complet.
Freezin' Manchester de Lemon Curd est doté d’accents rythmiques et mélodiques me rappellant beaucoup Lloyd Cole ou les Prefab Sprout. C'est bien évidemment un compliment ! Quelques titres plus loin, Pimple Shame remporte la palme du meilleur nom de groupe, Nuer s'affranchit de la barrière de la langue en livrant un instrumental (trois des quatre musiciens sont crédités comme jouant du séquenceur, ce qui est un peu effrayant), avant l'énergique Real Atletico qui – quel rebondissement – revendique lui aussi le meilleur nom de groupe de la compilation. Le groupe comptait dans ses un joueur de mandoline mystérieusement appelé Pierre "Suspense" Emery. Je parviens à repérer un peu de son jeu dans le mix et cela me rend étrangement heureux. 



La pop mélodique continue alors à s'installer avec le titre Je veux être sous le mer de Bonjour Chez Vous, qui fait le plein d'arpèges de guitare et de carillons aux synthés, le tout très tendance à l'époque. C'est soigné et propre, mais cette pop sucrée a une saveur particulière lorsqu'on sait que le chanteur Thierry Sabir - qui a collaboré par la suite avec Paco Rodriguez au sein du projet Sitarsonic avant de signer son propre album, Apollopop - est décédé fin 2023. Rest in peace, Thierry.


Noir Désir, le plus célèbre export bordelais de cette période, nous présente Un Jour en France, extrait de son quatrième album. Cela sonne très pro et quelques classes au-dessus du reste, mais encore aujourd'hui, il est difficile d'écouter le groupe sans penser aux événements bouleversants qui ont eu lieu en 2003. Le disque 1 se termine avec Tortilla Flat, dont je suis ravi de lire qu'ils rappellent XTC et Bowie. En écoutant leur titre Walking, extrait de leur unique sortie, une cassette 3 titres (les temps ont bien changé...), il y a en effet un soupçon de Bowie dans la voix du chanteur Jérémy Vacances... et même un peu des Silencers dans les lignes d'harmonica !    



Le second chapitre commence avec Sleeppers et un morceau hardcore qui donne un peu l'impression d'être coincé à proximité de grands travaux publics, sans casque antibruit à portée de main. Mais j'attends déjà avec impatience le « duo iconoclaste » (selon les termes du livret) de la piste 4. Il s'agit du duo drum'n'bass (au sens propre) Belly Button, composé de Fred Bourdil et Franck Stofer, que j'ai eu l'immense plaisir de connaître à l'époque où ils étaient étudiants. Ils se sont ensuite fait un nom en tant que valeur sûre de festivals dans le monde entier. Belly Button a signé un retour inattendu il y a quelques années mais, d'après ce que j'ai pu constater, Franck est maintenant responsable de la coordination et du développement au Grand Palais Immersif à Paris, tandis que Fred reste un musicien actif vivant localement, se produisant sous le nom de Fredovitch One-Man Band et collaborant avec des formations telles que King Khan & The Shrines et Ardi'town. Le morceau qui figure ici, Mister Hamster, est synonyme d’1'58'' d'énergie pure. Je soupçonne que lors de l'enregistrement de cette chanson, ils étaient torse nu et trempés de sueur, mais je peux me tromper.


Cette ambiance s’installe pour la majeure partie du disque 2, culminant d'abord avec le chanteur de Glu, Pierre Poirier, qui hurle dans le micro comme si c’était sa dernière nuit sur Terre, soutenu dans l’exercice par ses collègues Yvon Tutein et Bruno Lacaussague, ce dernier étant amusamment crédité de « guitare approximative ». La pochette évoque les "textes en français et assumés" de Glu, comme si les groupes de l'époque devaient presque s'excuser de chanter en français, ce qui explique en partie pourquoi si peu de titres de cette compilation sont dans la langue de Molière. Cette performance est égalée par Petit Vodo, un musicien solo qui jouait apparemment à la fois de la batterie, de la guitare, du chant et parfois de l'harmonica, et dont l’œuvre aurait été acclamé par la critique au Japon. 



Nous en sommes maintenant à la piste 16 et au morceau Channel 666 de TV Killers, dans lequel j'entends des échos de Beastie Boys, mais tout cela est devenu tellement implacable que je souhaiterais que l'album soit terminé pour pouvoir passer à autre chose de plus « middle of the road » (j'ai une soudaine envie de mettre du Carpenters). J'arrive enfin à écouter le dernier morceau des blues rockers Art 314, décrits dans les notes de pochette comme le « house band » de la salle mythique Le Jimmy. C'est presque un soulagement lorsque leur chanson enjouée, The Race, titre de leur unique album, s'achève. 


Le tracklisting au complet.

Quel est donc le bilan ? Pour commencer, je pense qu'il s'agit d'une compilation qu'il est préférable d'apprécier par petites touches plutôt que de l'écouter du début à la fin. Cette succession décoiffante de groupes qui se ressemblent un peu et crient aussi fort les uns que les autres sur le disque 2 est certainement quelque chose m’est resté dans les oreilles, mais heureusement il y a suffisamment de rayons de lumière mélodiques ailleurs pour que l'ensemble vaille le détour. Une autre chose qui frappe, outre le manque de paroles en français, c'est la prédominance masculine des groupes. D'après ce que j'ai pu constater, seule une poignée d'artistes comptait des femmes dans ses rangs (Charming Boys, Kim et Marie, Skullduggery, Basement, et Wunderlich Ausgang, je crois que c'est tout). Il est donc ironique que la pochette représente une chanteuse, mais il y a peut-être quelque chose qui m’échappe. 


Still, Mais, une fois de plus, c'est un véritable plaisir de pouvoir remonter le temps pour explorer la scène musicale locale telle qu'elle était dans les années 1990, et je remercie l'équipe de Bordeaux Rock d'avoir réalisé cette compilation, qui constitue un excellent témoignage de cette, qu’on pourrait qualifier de grinçante, énergique, bruyante par moments, et globalement assez sombre et sérieuse. Bref, pour me remettre de mes émotions, direction un best of des Carpenters. 


Si vous souhaitez acheter et écouter l'album vous-même, quelques exemplaires sont disponibles en ligne sur le site de Bordeaux Rock, au prix de 10 euros.
> Repartez à la découverte de la collection Bordeaux Rock 1977-87 !
> This article is also available in English!

Le podcast Invisible Bordeaux revient après une longue absence ! (Hourra !) Pour ce numéro synonyme de «  comeback  » nous rencontrons Yann...


Le podcast Invisible Bordeaux revient après une longue absence ! (Hourra !) Pour ce numéro synonyme de « comeback » nous rencontrons Yann Le Cor, mieux connu sous le pseudonyme de Papa Yann, créateur d’Enfant Bordeaux, au départ un site de conseils avisés devenu un véritable univers dédié aux parents à Bordeaux et en Gironde, comprenant un guide papier, un label, toute une communauté en ligne, et bien plus encore !

Partons donc à la découverte de ce blogueur professionnel dénicheur d’événements, d’adresses et de bons plans tous « kids-friendly » ! Au menu, l’esprit Enfant Bordeaux, comment Yann est devenu un blogueur professionnel, la physionomie de ses followers, ses plus belles rencontres, et les raisons pour lesquelles Yann cherche désormais à fédérer les blogueurs qui font bouger Bordeaux !


Lancez le lecteur ci-dessous pour écouter le podcast, qui est également à retrouver sur Spotify, Amazon MusicApple Podcasts, Google Podcasts, Overcast, Pocket Casts, Podbean et RadioPublic ! N'hésitez pas à vous abonner via la plateforme de votre choix afin de ne rien rater ! 


Cliquez ici si le lecteur ne s'affiche pas sur votre appareil.

Pour aller plus loin :


Site Enfant Bordeaux

Le vendredi 22 septembre 2023 fut une journée inhabituelle à Bordeaux. D'emblée, l'ambiance était à la fête, et pour cause : Bordeau...


Le vendredi 22 septembre 2023 fut une journée inhabituelle à Bordeaux. D'emblée, l'ambiance était à la fête, et pour cause : Bordeaux accueillait le roi Charles III et la reine Camilla pour clôturer la visite d'État entamée deux jours plus tôt à Paris. L'un des points forts de la journée était la Grande fête organisée sur la place de la Bourse et, devinez quoi, j'étais là pour vivre cela de l'intérieur !


Dire que l'agenda royal à Bordeaux était dense serait un euphémisme. En un peu moins de six heures, Charles et Camilla ont pu rencontrer et saluer diverses figures locales à l'hôtel de ville (et planter un arbre aux côtés du maire de Bordeaux, Pierre Hurmic), saluer les Marines à bord du HMS Iron Duke, s'aventurer à Martillac pour découvrir les méthodes de travail biologiques du château Smith Haut Lafitte... et tandis que Charles visitait la forêt urbaine expérimentale de Floirac, Camilla est allée voir comment l'équipe de l'association du Pain de l’Amitié fournit de la nourriture aux sans-abris. 


Au milieu de tout cela, la Place de la Bourse avait été transformée en un festival éphémère pour promouvoir ce que le Royaume-Uni fait de mieux (dans le cadre du "Great Campaign") et présenter un certain nombre d'initiatives et d'entreprises bordelaises, le tout sur une bande son "live" d'artistes émergents locaux et britanniques. 

La place de la Bourse en mode festival. Le parapluie a pas mal servi.

Les critères de participation sont restés secrets (nous avions tous reçu des invitations personnelles de l'ambassade du Royaume-Uni en France), mais nous avons eu droit à un charmant et parfois surprenant échantillon de la population bordelaise et expatriée britannique. Devant moi, dans la file d'attente, se trouvaient d'imposants joueurs de rugby de l'Union Bordeaux-Bègles. Des footballeurs et footballeuses des Girondins étaient présents dans leur survêtement de club (aux côtés de l'entraîneur David Guion). Un peu plus loin, j'ai reconnu l'influent artiste local Jofo. Il y avait un certain nombre de personnes en uniforme, arborant parfois des rouflaquettes impressionnantes. Et, un peu plus loin, ne serait-ce pas l'équipe de rugby des Fidji, dont la base de la Coupe du monde se trouve justement à Lormont ? Des univers culturels très différents qui s'entrechoquent... 


Une fois "à l'intérieur" de la Place de la Bourse, qui est habituellement un lieu familier à accès tout à fait libre, il était incroyable de voir comment la place avait été momentanément transformée, encadrée par un certain nombre de chapiteaux abritant des marques britanniques et bordelaises telles que Paul Smith, Gilbert ou Baillardran, de belles initiatives telles que Le Café Joyeux, une entreprise qui a conçu des bouteilles de vin en papier, des fromages d'une épicerie locale, et des stands promouvant le tourisme britannique, ainsi que des actions culturelles et éducatives. (Ma découverte préférée était un Shaun le Mouton grandeur... nature ?... bien qu'apercevoir Paddington se promenant dans l'événement n'était pas mal non plus...) 


Une scène gigantesque constituait la pièce maîtresse de l'événement, même si la plupart des spectateurs ne prêtaient que peu d'attention aux artistes qui se produisaient (Tyrone Isaac Stuart et Rianne Downey), malgré les vaillantes tentatives bilingues du M. Loyal, Darren Tulett (le présentateur de télévision et commentateur de football). Et puis la musique s'est arrêtée… 


Tram-spotting.

Le moment était venu, un tramway arborant de petits drapeaux de l'Union s'est arrêté à l'arrêt de la Place de la Bourse et il y avait un sentiment collectif d'anticipation lorsque la délégation royale est descendue et s'est déplacée sur le tapis rouge qui avait été étendu sur les pavés de la place (une décision judicieuse étant donné que les averses intermittentes occasionnelles avaient rendu la surface glissante). Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, est passé devant moi quasiment incognito, tant tout le monde était concentré sur Charles et Camilla... ou surtout, pour être honnête, sur Charles, qui a pris le temps de se frayer un chemin à travers la foule, s'arrêtant pour discuter avec un ou deux chanceux, dont une personne qui se tenait juste à côté de moi, ce qui m'a donné tout le temps de prendre quelques photos en gros plan ! Entre-temps, la sono avait repris, ce qui a donné lieu à l'étrange combinaison d'un bain de foule royal au son de Running Up That Hill de Kate Bush. 

Alors que la délégation se frayait un chemin dans une partie du marché pop-up, l'artiste local I Am Stramgram a entamé un court concert, luttant contre des problèmes techniques et l'indifférence générale, mais offrant un set mémorable qui s'est achevé par une belle réinterprétation du morceau Yesterday des Beatles. J'ai réussi à discuter avec lui plus tard et nous sommes tombés d'accord sur le fait que l'expérience avait été assez surréaliste pour lui, mais qu'elle resterait comme une ligne inhabituelle et à part sur son CV musical ! 


I Am Stramgram, la bande son de la déambulation royale.

La délégation royale s'est alors rendue sur la scène principale et l'ambassadrice du Royaume-Uni en France, Menna Rawlings, a prononcé un discours bien accueilli (citant le nom de la famille locale chez laquelle elle avait séjourné lorsqu'elle suivait des cours à l'Alliance française de la ville) avant de céder la parole à Pierre Hurmic, qui a salué avec bonne humeur le roi et la reine, soulignant que les préoccupations environnementales de Charles étaient une constante de longue date. La foule attendait alors avec impatience quelques mots du roi lui-même. Il s'est approché du micro, ses lèvres ont quelque peu bougé (je ne suis pas doué pour lire sur les lèvres, mais je pense que c'était "Je confirme, j'ai bien aimé le set d'I Am Stramgram.") et a fait un signe de la main, un "royal wave". C'était un petit moment de déception, mais vite pardonné, il avait un avion à prendre, après tout. 


C'est alors qu'est arrivé ce qui était sans doute le véritable moment fort de la journée (un moment inattendu, voire imprévu). Alors que le groupe royal atteignait descendait de la scène, toute l'équipe de rugby des Fidji s'est rassemblée à proximité, Darren Tulett a reçu la consigne d'éteindre la musique de la sono et les joueurs ont entamé une chanson traditionnelle fidjienne. En parfaite harmonie. C'était magnifique et inspiré. Frissons et chair de poule.


Alors que Charles et Camilla partaient vers leurs prochains rendez-vous, une autre surprise nous attendait, en plein set de la chanteuse Caity Baser. De l'autre côté de la place, la Royal Marines band se mettait en place. En un rien de temps, ils ont défilé sur la place, offrant 15 minutes de musique de fanfare de classe mondiale. De mon point de vue, il était possible d'apprécier l'ensemble tout en se concentrant sur les instruments et parties individuels au fur et à mesure des allers et retours. Puis-je encore évoquer la chair de poule ? 


Ladies and gentlemen, the Royal Marines band. À Bordeaux, s'il vous plaît !

Les festivités n'étaient pas encore terminées mais la plupart des participants étaient déjà partis, ce qui donnait une atmosphère un peu de fin de soirée (il était 16 heures...) lorsque Bilbao King Fu est monté sur scène. Ils avaient une poignée de personnes devant la scène, et quelques spectateurs enthousiastes postés du mauvais côté des barrières de l'autre côté de la place. L'expérience a dû être étrange pour le groupe, mais le trio a été à la hauteur. 


La foule s'étant réduite, j'ai pu facilement retrouver ma connaissance du consulat que j'ai remercié chaleureusement pour l'invitation à assister à cet événement unique et mémorable. En dehors de tout ce qui a déjà été évoqué, cet après-midi m'a également permis de discuter de manière très détendue avec des footballeurs des Girondins au sujet des résultats récents et des perspectives pour la saison ; de remercier personnellement le magnat local de la musique Eric Roux pour le festival Ouvre La Voix et les fantastiques concerts qu'il organise à la Rock School Barbey ; de discuter avec Jane Anson, experte et auteure renommée de livres sur le vin, au sujet des algorithmes de Twitter (X), avant d'être interrompus par le bruit de deux avions de chasse Rafale volant au-dessus de nos têtes ; d'observer les joueurs de rugby des îles Fidji en train de déguster avec enthousiasme des chips offertes par le stand Tyrrells... et j'ai même eu droit à mon propre selfie avec Darren Tulett ! Ah, et j'ai aussi vu de près le roi et la reine de mon pays d'origine. C'était vraiment un bel après-midi... Merci à tous ceux qui y ont contribué à cet événement exceptionnel !


Des Girondins, des chips et Darren Tulett, quelle combinaison !


P.S. Cette journée à part a commencé par une interview en direct sur France Bleu Gironde, en début de matinée, à propos de la visite royale et de son contexte politique. Vous pouvez la visionner ici



 

Il y a peu, dans le toujours aussi surprenant village Emmaüs de Parempuyre, j'ai acheté deux livres de l'historien Pierre Décamps (1...


Il y a peu, dans le toujours aussi surprenant village Emmaüs de Parempuyre, j'ai acheté deux livres de l'historien Pierre Décamps (1912-2004) : 1940-1944, la Gironde en Images (édité par la maison SODIM en 1977) et Bordeaux sous l'occupation (Ouest France, 1983). Ces deux ouvrages présentent des photos étonnantes de Bordeaux pendant la Seconde Guerre mondiale. Je suis parti à la recherche de ces mêmes lieux afin de fusionner les années 1940 et 2020 en prises de vue uniques. Les légendes qui accompagnent les photos sont des adaptations des informations fournies par Pierre Décamps dans les livres originaux. Toutes ces photos sont issues de la collection Centre Jean Moulin de Bordeaux.

Le drapeau de la swastika flotte devant la préfecture de la Gironde, cours du Chapeau-Rouge. Le lieu était alors le siège de l’Armeeoberkommando (le Haut commandement de l'armée). Le contraste avec l’institut de massages qui se situe aujourd’hui dans le bâtiment voisin est saisissant.
Ces dames sont ravies d’être en balade et ne semblent par trop perturbées par les abris fortifiés et blockhaus construits par les Allemands au pied de la tour Pey-Berland.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le théâtre Français (aujourd’hui le CGR Bordeaux Le Français) était un cinéma réservé aux soldats de l’armée allemande, d'où la mention « Soldaten Kino » (cinéma des soldats).
« Français… écoutez tous les jours la voix du Reich ». Panneau du service d’information allemand placé devant la terrasse du Jardin public.
Place de la Bourse : effet du bombardement anglais de la nuit du 8 au 9 décembre 1940. 
La légende signée par Pierre Décamps précise que « Ce panneau d’affichage allemand installé place de la Victoire - de 1918 - à Bordeaux indique la marche victorieuse des armées allemandes en Russie et l’emplacement des champs de bataille où auraient été anéanties les armées soviétique en 1941. »

Opération récupération de bronze : enlèvement, le 6 décembre 1941, de la statue en bronze de l’ancien président Sadi Carnot, érigée sur la place Jean-Jaurès. 

À côté du socle, désormais vide, on peut lire sur le panneau « En travaillant en Allemagne, tu seras l’ambassadeur de la qualité française ».

Des travailleurs français pour l’Allemagne se présentent au Bureau de placement, 103, rue Sainte-Catherine.
Le 28 août 1944, un groupe de Maquisards du Blayais, rue Esprit-des-Lois (à côté du Grand Théâtre), au moment de la libération de la ville. 
Le 28 août 1944, les étudiants bordelais célèbrent la libération de Bordeaux. En tête de cortège, le panneau proclame « À poil les Fritzous, vive les étudiants ». 
Des FFI (Forces françaises de l’intérieur) devant une « haie de curieux » selon Décamps, place Gambetta. 
« Soldat allemand pendu en effigie devant le siège de l’Association générale des étudiants, cours Pasteur. » La joie est bien visible dans cette image, que ce soit sur la photo d’archives ou sous la forme du sex shop visible à droite !